Ian est végétarien depuis plus de 5 ans. Les langoustines et les sauterelles grillées, sans façon. Maïa est une mangeuse de Poulet yassa et de chili con carne. Ian et Maïa s’aiment et envisagent le mariage. Mais ils sont incompatibles alimentairement.

Ian est né sur l’île de la Réunion et a été adopté à son jeune âge pour un couple d’anglais. C’est au cours d’un séjour sur son île natale qu’il décide de changer de mode d’alimentation. Sa prise de conscience lui est venue naturellement et c’était une évidence pour lui, de protéger l’espèce animale. Il a tout d’abord supprimé de son alimentation la viande puis le poisson et enfin les fruits de mer et les insectes.

Maïa a toujours été une bonne vivante. Prête à tout goûter, tout essayer. Sa devise étant, “Je ne veux pas mourir bête”. Des chenilles grillées du Cameroun, au serpent en papillotes du Kerala (Inde), la baroudeuse culinaire a tout essayé. Elle tient cet entrain de sa famille, qui lui a transmis le virus de l’aventure dès la maternelle.

Maïa et Ian se sont rencontrés au cours d’une soirée de la Saint Sylvestre et sont tout de suite tombés sous le charme l’un de l’autre. La demoiselle a été séduite par la tempérance de son Jules et son sens du partage. Elle voyait en lui un bon père de famille pour ses enfants. Ian, spéléologue de l’âme, a vu la douceur mais surtout l’énergie débordante de la belle gazelle. “Elle a été dessinée par Dieu lui-même” se répétait-il . Cela fait 5 ans que cela dure et le feu ne s’est jamais éteint.

Malgré l’amour et les sentiments qu’ils ressentent l’un pour l’autre, des tares persistent. Avec sa belle famille, les dîners sont un calvaire. Ils sont souvent sujet de stress (Que peut on lui faire à manger à part une salade?) et de frustration (Ils ne font pas d’efforts pour me faire à manger). Il faut prévoir deux plats à chaque fois. Pour Ian, avoir un beau-père chasseur n’est pas ce qu’il avait espéré. Maïa en a marre du discours militant de sa belle-mère...

Ian se pose des questions sur les valeurs que sa compagne veut transmettre à leur progéniture. Il ne se voit pas dire à ses enfants “il faut tuer pour vivre”. Il y a de la place pour toutes les espèces sur Terre. L’humanité n’a pas besoin de faire couler le sang pour se hisser au rang de Maître de l’Univers. Maïa pense qu’elle mettrait la vie de ses enfants en danger si elle ne leur donnait uniquement de légumes (carence en vitamines et en protéines). Elle veut leur transmettre à son tour le virus de l’aventure, le goût de l’exploration, même dans la cuisine et pas les brider à cause d’une idéologie qui ne lui correspond pas.

En regardant cela de plus près, je me pose les questions suivantes:

- Qu’est ce qui uni/lie Maïa et Ian ?

- Ce qui les unie est-il plus fort que ce qui les sépare ?

La réponse à cette question déterminera si il sont faits pour être ensemble.

Quelle serait votre réponse dans cette situation ?

Vive l’amour !